Au Pied de Fouet Oberkampf

Vous aimez Monsieur Jean Michel et le Pied de Fouet de la rue de Babylone, vous allez adorer Monsieur Guillaume et Monsieur Jean Michel au Pied de Fouet version rive droite, rue Oberkampf.

Transplanter LE BISTRO du 7ème en plein 11ème arrondissement de Paris, ça, c’était un pari.

Pari tenu par notre joyeuse équipe de « cantalais et « loire hautain » dont nous avions déjà bien aimé la bonne humeur communicative.

Même carte, même ambiance, même cuisine, même décor, même accueil et pourtant il y a un petit quelque chose de nouveau, un presque rien de différent qui rend ce nouveau lieu attachant et impose l'ambiance bistrot parisien dans la chasse gardée des Tex Mex et autres bars irlandais.

Chaud, clair, tranquille sans être triste, animé sans être tapageur, ce nouveau Pied de Fouet possède l’espace qui manque à ses aînés.

On prend ses aises, on s’installe à sa table et on se laisse tout de suite guider par Monsieur Jean Michel qui a tôt fait de s’occuper de vous. Pendant que Monsieur Guillaume s’affaire derrière le bar où trônent de bonnes bouteilles.

Au dessus de la porte de la cuisine, une grande plaque marquée « AURILLAC » indique au voyageur égaré qu’on est bien arrivé dans le Cantal, la terre natale de Monsieur Jean Michel qui en a gardé le parlé.

Monsieur Guillaume, lui est de la Haute Loire, plus exactement de Brioude taquinant un peu son complice, simple cantalais, de son esprit gentiment facétieux.

Qui dit Cantal ou Haute Loire, dit cuisine généreuse aux accents auvergnats.

Une énorme assiette de saucissons de pays sort de cuisine, un petit verre de vin blanc bien frais apparaît sur le comptoir, le voyage peut commencer.

Le propos du Pied de Fouet, c’est une cuisine simple, généreuse et à prix modéré.

La salade de gésiers est à 3€.
Entrées à 4.50€ comme le Pounty auvergnat ou la Terrine de foie maison.

Bien présentés avec un peu de salade, ça permet de commencer son repas le temps que le saucisson passe délicieusement et qu’un petit verre de vin rouge tombe sur votre table.

Des gésiers certes, mais le mangeur impénitent ne peut s’arrêter là. Sur le tableau le regard est attiré par un Gigot d’agneau (11,50€).

La commande faite et après une petite attente, c’est une belle assiette de gigot qui déboule entre les couverts.

Le second verre de vin rouge est naturellement de la fête.

Franchement un régal. Bien rosé, au bon goût et bien accompagné, le gigot s’apprécie avec tendresse.

Plats entre 10 et 14.50€ : Cassoulet maison, Lapin au chorizo, Pave dé boeuf au poivre, Blanquette de veau...

Pendant ce temps, Monsieur Jean Michel va de table en table alors que Monsieur Jean François surveille discrètement en cuisine.
Un petit mot, une petite conversation, le dialogue qui se noue avec les autres clients et la soirée glisse agréablement jusqu’à tard dans la nuit.

Le fromage sera une étape incontournable avec un arrêt obligatoire à l’enseigne du Cantal, tout à fait exceptionnel.
Parfumé et tout en force, c’est vraiment un fromage de caractère qui est proposé.

Quant au dessert, pas d’hésitation, la tarte Tatin est la marque de fabrique tendance sucrée de la maison pour finir ce petit festin.

Le tout pourra d’ailleurs être agrémenté du pot du mois proposé à 11€.

Monsieur Jean Michel poursuit sa route de table en table, Monsieur Guillaume s’affaire toujours derrière le bar.

Vient Monsieur Jean François, le troisième complice de la bande fait son entrée.

Il dirige le Pied de Fouet de Saint-Germain-des-Près, le même tendance rive gauche.

Vers 23h30 ou minuit et demie les vendredis et samedis, les derniers clients sont encore accueillis.

Pour aller encore plus loin dans la nuit, il ne leur en coûtera que 25€. A ce prix là, et avec cet accueil, il ne faut pas s’en priver.