Sept'n

Ouvert en décembre 2008 dans le 11ème arrondissement de Paris, Sept'n signifie en japonais "point de rencontre". Rencontre entre deux cuisines : française et japonaise, ou plutôt française aux subtils accents japonais.

Restaurant familial, papa est en cuisine, le fiston en salle. Fort de 40 ans d'expérience, dont 10 ans passés derrière les fourneaux de l'Amérique Latine, le chef invente, surprend sans jamais se lasser.
 
La réservation est obligatoire.

La cave est présentée de manière originale sur les marches d'un escalier en colimaçon.

2 petits jardins japonais apportent une touche zen à l'endroit. Noir, grenat, voilà les couleurs majeures : noir pour le mobilier, grenat pour les chemins de table.

La cuisine est vitrée et donne sur la salle, on voit l'équipe s'activer pour satisfaire les papilles des clients, c'est très agréable et ça donne vite envie de choisir.

Vous voulez vous faire plaisir ? Commandez les yeux fermés le menu "Carte blanche" (sur réservation). En fonction de vos goûts, le chef vous prépare tout un menu surprise composé d'un amuse bouche, d'une entrée, d'un poisson, d'une viande et d'un dessert. 45 € par personne.

J'apprécie la concision de la carte, 4 entrées, 4 ou 5 plats. On ne passe pas des heures à hésiter.

Nous choisissons en entrée l'escabèche de daurade à la façon du chef et sa terrine d'agrumes, et l'escalope de foie gras poêlée sur lit de sushis sauce Teriyaki.

Nous laissons de côté la salade de saumon mi-cuit sauce à l'oignon parfumée au sésame et le royal de potiron en cocotte nappé d'un coulis de champignons des bois.

L'escabèche de daurade est bien présentée. Sur une grande assiette, c'est joliment décoré mais sobrement, de manière épurée, à la japonaise en somme.
Mon poisson mariné est ferme et fondant, proposé froid et accompagné de la fameuse terrine. Au premier abord on dirait un fruit coupé mais cela s'avère être un mélange de plusieurs fruits.
J'aime beaucoup le côté novateur de proposer des agrumes avec un poisson. Ca se marie très bien.

Mon invitée ce soir-là est une grande fan du foie gras poêlé, elle est donc ravie de découvrir ce mets sur la carte et encore plus quand l'assiette arrive.
5 morceaux de foie gras sont superposés sur un lit de riz.

Ils fondent dans la bouche et leur goût est subtilement relevé par la sauce : un mélange de soja, miel et gingembre.

Entrées comprises entre 9 € et 15 €.

Le vin qui nous est suggéré est un Saint-Nicolas-de-Bourgueil.
Possibilité de le prendre au verre à 5 € ou 6 € ou en carafe de 17 € à 20 €.
Les régions françaises sont toutes présentes sur la carte des vins : 4 références de Bourgogne, quelques Val de Loire, 4 Bordeaux de 23 € à 59 € et enfin le Languedoc de 29 € à 32 €.

Pour la suite, que choisir ?
Gougeonette de turbotin à la vapeur, petits légumes sauce yuzu, Côte d'agneau poêlée et son fondant sauce à l'ail doux et niçoise de légumes ou la suggestion du chef qui change tous les jours ?

Nous nous décidons pour l'escalope d'espadon grillée marinée au miso sur lit de risotto crémeux et pour le magret de canard rôti au curry vert et son duo de pommes sautées.

L'espadon est cuit à merveille, accompagné d'une persillade maison et d'un vinaigre de betteraves très surprenant ainsi que d'une sauce soja sucrée. L'alliance sucrée-salée est réussie.

Mes 9 tranches (c'est très copieux !) de magret sont bien rosées. Les derniers magrets goûtés étaient durs à couper, ici il est fondant, mais comment le chef fait-il ? C'est son secret !

En accompagnement, duo de pommes fruits et de pommes de terre sautées, encore une fois un sucré-salé délicieux et trompeur, on dirait des pommes de terre sautées uniquement.

Comptez de 20 € à 25 € pour les plats.

En dessert, je commande le parfait glacé à l'azuki (un gâteau de haricots rouges) parfumé au whisky et mon invitée le feuilleté de poire pochée au saké et son coulis de chocolat.

Le parfait est tout rond, tout blanc et entouré de fraises.
Il est onctueux et de petits grains de haricots rouges se cachent encore dedans.

Et la poire repose pour la moitié sur un lit de chocolat, pour l'autre : coincée entre deux fines pâtes feuilletées, très aériennes et assez léger en dessert.

Comptez 9 €.

L'équipe père/fils fonctionne à merveille.

On sent que le chef est désireux de surprendre sans relâche ses clients par de nouvelles recettes et des associations audacieuses, tout cela mis en valeur par un service parfait.