Zen Garden

" Véritable demeure chinoise au coeur du 8ème "

Le restaurant chinois Zen Garden est situé dans le 8ème arrondissement de Paris, rue Marbeuf.

Succédant au Nobu ouvert par Jean-Luc Delarue, ce restaurant est idéal pour un repas d'affaires ou un dîner romantique, avec sa partie lounge au rez-de-chaussée, et à l’étage ses salles à manger, petits salons et boxes intimistes.

Un cadre exceptionnel avec une déco incroyable, une trentaine de Bouddhas et une tour chinoise en bois de 8 mètres. Du jamais vu !

Mais plus que le cadre, c’est la cuisine de la maison qui a fait notre conquête : Shi Ming Chen, patron de cette maison et talentueux cuisinier lauréat de nombreux concours en Chine.

Ainsi, il a obtenu une médaille d’argent en 2006 puis une médaille d’or au très couru concours de cuisine de Shanghai.

Sa carte ne se limite pas à la cuisine cantonaise, comme c’est le cas dans la plupart des restos chinois de Paris, mais propose également toute une palette de spécialités séchuanaises, shanghaienne, ou pékinoises.

Alors si vous aimez les bonnes affaires, n’hésitez pas un instant et commandez l’exceptionnel menu dégustation des Quatre cuisines régionales à seulement 31€.

Une véritable aubaine avec sa palette de quatre entrées, cinq plats, un riz nature et légumes shop-suey et une salade de fruits frais (deux couverts minimum).

Mais ce n’est pas tout !

Shi Ming Chen a également souhaité donner une vision plus moderne de la cuisine chinoise en la traitant dans un esprit actuel comme c’est le cas pour la cuisine tendance dans les restaurants français.

Et c’est une vraie réussite.

Les Pinces de crabes farcies aux crevettes, sont charnues et gouteuses, c'est un régal.

N'hésitez pas à déguster la chair de crabe logée à l'intérieur des pinces, pour ne pas en perdre une miette !

Ses "Fleurs de zen" (noix de Saint-Jacques et crevettes grillées sur un lit de courgettes, sauce zen) sont un vrai bonheur.

La présentation des mets est inventive et séduisante, les trois bouchées de cette entrées s'offrent à vous comme des "tapas à l'asiatique".

Le fondant de la Saint-Jacques contraste avec le croquant de l'aubergine, le "sushi" au champignon noir est éclatant de saveur en bouche, la crevette grillée sur sa courgette joue sur les saveurs sucrées salées... sur les trois les assaisonnements sont superbes.

Mon coup de coeur va sans conteste pour le Foie gras flambé au mei kwei lu, servi avec ses crêpes à la vapeur.

Une vrai fusion entre l'asie et le sud-ouest français !

La serveuse nous apporte à table l'assiette avec le foie gras tranché en lamelles, le flambe sous vos yeux, puis vous fait une démonstration de "roulage en crêpe".

Un morceau de foie gras, une herbe, une sauce brune, on roule et c'est prêt. Tout simplement
DIVIN !

Autre entrée phare, le Si xiang (croustillant de thon et d'aubergine aux sésame noir), qui a gagné la médaille d'or de Sanghai en 2006, nous a vraiment régalé.

Côté plats, nos papilles ont été une fois de plus tenues en éveil.

Le Volte Face de thon à la mode de Sanghai est servi sur un lit de nouilles croquantes.

Un filet de thon épais, tout juste saisi à la poelle, encore "bleu" à l'intérieur afin de conserver tout son fondant... et une sauce aux morilles donnnant un indescriptible fumet à l'ensemble.

Le Filet de bœuf cuit au wok au poivre noir à la mode de la Chine centrale a également fait notre bonheur.

Les légumes sont encore croquants et plein de vitamines, le poivre s'exprime pleinement sans envahir les saveurs du plat.

Les Noix de Saint Jacques aux morilles servies façon "sushi" sur du riz gluant constituent un exercice difficile d'équilibre entre les ingrédients.

Il faut avouer que le goût du champignon avait un peu trop le dessus sur ce plat, mais l'ensemble est savoureux, autant sur les goûts que sur les textures.

Nous avons aussi goûté le Long Li (médaille d'or à Dalian 1998) qui est un ode à la sole.

La chair de la sole est sautée sel/poivre avec un assaisonnement d'une belle justesse, joliment déposé sur une "jonque chinoise" faite de l'enveloppe de la sole frite afin de créer un contenant original... qui se mange !

Après un tel voyage à travers la Chine, on arrive à la carte des desserts... sur laquelle il ne faudra pas malheureusement pas faire de plan.

Les chinois ne sont pas des spécialistes du genre, on s'en doutait et la preuve en images.

Malgré un assortiment de trois desserts servis gentiment dans leur petit ramequin (boule de glace, des bouchées frites au sésame...), on reste sur sa faim.

Les Chinois, comme de nombreux asiatiques, aiment terminer leur repas sur des plateaux de fruits frais, la salade de fruits reste donc la plus belle option !

On pardonnera au Zen Garden cette faiblesse sucrée, tellement le salé est exceptionnel, mais je suis sûr qu'il y a des idées à trouver pour combler ce manque...

Côté vins, les productions chinoises nous ont surprise avec un Dragon Seal blanc particulièrement fruité, peu d'acidité, une attaque en bouche du bout de la langue et une longueur au goût de raisin... convaincant !

En rouge, le Château Balongbao 2003 est lui aussi bien sympathique.

Côté service, de ravissantes hôtesses chinoises à l'accueil, un chef de salle (Daniel) élégant, accueillant et non dénué d'un certain humour pendant les conversations.
Serveurs et serveuses efficaces maîtrisant visiblement bien la carte.

Les plantes tropicales, les orchidées, le bruits des fontaines, la musique Zen enveloppant la salle... une plénitude qui vous transporte vraiment le temps d'un repas... ailleurs !

Un sentiment que rien ne vient gâcher, pas même l’addition finalement acceptable pour autant de luxe et de raffinement : 60€ hors boissons.

Joli choix de menus à 17.50 et 19.50€ boisson comprise (déjeuner), 31€ (les quatre cuisines régionales), et 49 € (les bouchées de Monsieur Ming).