Quand Megumi a quelque chose en tête, c'est très dur de ne pas le remarquer. On dinait ici et là, et à chaque fois la phrase revenait dans la conversation : " Pascal, je te jure ! tu verras au murier, c'est vraiment milles fois mieux qu'ici ! " ...
Je devais me rendre à l'évidence, le Murier semblait visiblement intéressant. On se programme donc la traditionnelle descente de RestoAParisman. Pour cette fois, on a Laurent, Denis, et Aurélie avec nous, bref de vrais tueurs de restos :-) . A la porte du murier des autocollants prestigieux occupent la vitrine, nous allons bien vérifier de nos propres appétits...

Dès l'entrée le patron du restaurant nous accueille, il nous trouve une place et nous débarrasse de nos manteaux.
La salle n'est ni trop petite, ni trop grande, sa disposition aérée permet d'être dans une intimité tout en étant confortablement installé.
Sans être un cadre "bourgeois", on y retrouve les impeccables et brillants verres à eau et à vin, et les belles salière et poivrière, de belles plantes ainsi que les lumières tamisées. Un endroit qui a l'allure parfaite pour un repas d'affaire.

Le chef est seul en salle, bien que nous soyons un soir de semaine, le restaurant a l'air fréquenté.

Et pourtant il ne se fait pas attendre, c'est un homme qui connaît bien son métier; servir à point nommé avec élégance semble être son don naturel.
On le voit d'ailleurs poser sur cette photo avec sa carte. Même pose que toutes les photos qu'on a pu voir dans la presse ou les guides.
Moi je vous dis, c'est un homme droit et professionnel, de quoi mettre en confiance pour la suite...

La carte nous propose de jolies aventures : rillettes de saumon, pavé de morue à l'olivade, carrés d'agneau, crêpe fourrée aux pommes... Nous n'avons que les photos des desserts car comme vous pouvez le constater sur la photographie juste à gauche les assiettes ont été prises d'assaut. L'entrée nous a laissé une impression mitigée, le feuilleté de mozzarella au jambon cru était minuscule et fade, les rillettes de saumon bonnes mais pas étonnantes. La soupe de poisson honorable, mais moyennement accompagnée ( Laurent rêvait de gros croûtons aillés ), seul le crottin de chèvre chaud a fait l'unanimité. Et pourtant le coup de coeur est bien la ! Car la suite se révèle bien plus intéressante. La pièce de boeuf et sa sauce au vin, les rognons de veau à la moutarde et les carrés d'agneau étaient délicieux.

Tendance cuisine nouvelle, les plats ne sont pas capables de nourrir de solides appétits, mais la finesse de la cuisine a réussi tout de même à satisfaire les grands gourmands de la tablée.
Le clou du repas, ce sont les somptueux desserts !
La crème brûlée aux framboises est un délice : un mariage parfait, le fondant au chocolat m'a fait craquer avec son goût cacao extrême, le clafoutis aux poires est comme chez grand mère. Un repas composé uniquement de desserts du mûrier commence déjà à faire partie de nos fantasmes.

La carte des vins se montre tout à fait à la hauteur, elle offre un choix avisé pour toutes les bourses, de 12 à 50€.

Le menu entrée/plat ou plat/dessert est à 15€ le midi et 19€ le soir, menu carte à 22€ (entrée, plat et dessert).

Le Mûrier est vraiment le restaurant idéal pour un "déjeuner d'affaires" ou une sortie à deux pour le plaisir du palais. Megumi avait bien raison, le Mûrier est une bien belle adresse.