L'hydrophobe

Ouvert depuis juillet 2007, à deux pas de la place d'Italie, dans le 13ème arrondissement de Paris, le restaurant à vins L'hydrophobe du boulevard Arago vous prévient de suite que ce lieu est dédié à Bacchus avec une cave à vins impressionnante.

« J’ai voulu un endroit convivial qui démocratise la grande cuisine ».

Ces propos du Chef, Patrick Fray, traduisent bien l’impression que nous avons ressentie lors de notre dîner.

D’emblée, il se distingue par son harmonie feutrée, sa chaleur et ses beaux volumes.

Les murs, gris et blancs, sont ornés de caissons en bois cérusé et accueillent des expositions temporaires de peintres. Les plafonds, couleur prune, sont agrémentés de rosaces et de lustres ; le sol est un beau parquet anthracite.
La salle, avec une véranda, est agrandie par un jeu de miroirs.

Une lumière tamisée, des bougies sur les tables, une musique de fond, le service souriant et efficace de Mirela complètent l’impression de bien-être.
D’autant que l’on est confortablement assis, et que des nappes et serviettes en tissu crème contrastent plaisamment avec les tables en bois foncé.

« Restaurant à vins » annonce le store.
Vous voilà prévenus : bien sûr malgré son nom, l’établissement vous servira quand même de l’eau… mais le lieu est dédié à Bacchus : pas moins d’une centaine de références, en provenance des différents terroirs, à partir de 13€ la bouteille.
On regrettera le nombre encore limité de demi-bouteilles et bien trop restreint de vins au verre (dès 3€).

L’harmonie, voulue pour le décor, par Patrick Fray nous l’avons retrouvée dans l’assiette.
Rien d’étonnant à cela ! Cet homme chaleureux, à l’écoute de ses clients, est un ancien de Jacques Cagna, Lucas Carton et autres « Méridien » étoilé.
Il a complété sa palette par deux ans de pâtisserie chez un « Meilleur Ouvrier de France ».

Résultat, un bonheur : après une cervelle de canut de bienvenue (fromage blanc aux herbes) et un excellent muscat en apéritif, nous avons attaqué les choses sérieuses…

Une cuisine du marché (celui de Rungis), avec un menu-carte actualisé 2-3 fois par semaine, et servi en portions fort honnêtes.

Le soir, la totale (E + P + D) est proposée à 35€… et à 30€ pour E + P ou P + D. Pas moins de 6 choix d’entrées, 9 de plats (poissons et viandes), 6 de desserts.

Nos papilles ont dansé de joie.
Jugez plutôt : salade de foie gras aux pignons de pin (et au vinaigre de framboise), saumon fumé maison et céleri rémoulade ;
filets de plie (cuits à la perfection) sauce aux truffes avec chou et petits légumes, onglet sauce au vin (il avait su rester très tendre alors que servi “à point”) et ratatouille ;
trio de chocolat (fondant, mousse et glace), délice aux marrons (il gagnerait à être plus intense en marrons… le chef va y oeuvrer).

Comme de bien entendu, l’ensemble du repas était fort joliment présenté.

Au dîner du jour, vous trouviez notamment :

en entrée, un marbré de joue de porcelet-foie gras et poireau, une feuillantine de calamars à la coriandre, une grosse raviole de langoustine au chou et sésame ;

en plat, un filet de rascasse aux olives et ail confit, un sauté de sanglier à la bière et pain d’épices, un civet de lièvre avec tagliatelles fraîches, une côte de veau au lait de coco et citron vert.

Enfin, une pastilla de pommes ou un financier au cassis avec sorbet.

Au déjeuner, existe une formule moins élaborée mais qui conserve le souci de qualité.
Elle comporte 3-4 choix par étape : 20€ pour la totale et 16€ pour E + P ou P + D.

Vous l’avez compris : avec toutes ses qualités, « l’Hydrophobe » nous a charmés, il mérite amplement votre visite.

Un conseil : pensez à réserver et à vous recommander de « Restoaparis ».