Depuis janvier 2010, on peut venir manger dans la belle la salle du Restaurant du Batofar renommé il y a peu "le Wagon", face au 11 quai François Mauriac dans le 13ème arrondissement de Paris, avec une très belle vue sur la Seine.
Au rez-de-chaussée à gauche sentait encore la peinture quand nous sommes allés tester la cuisine de Romuald Sanfourche ce soir-là.
Le rouge domine, c’est osé mais la résultat est superbe.
Réservation conseillée.
Le cadre est moderne et chaleureux : murs, poutres, chaises et tuyaux rouges, un long bar noir transparent (qui sert de cave) sépare les deux salles.
Le jeune chef très sympathique et intarissable sur sa cuisine et la gastronomie en général (normal : il vient du sud-ouest !) vient nous présenter sa carte : 6 entrées, 6 plats, 5 desserts qu’il renouvelle tout le temps.
Saumon mariné, ravioles de Royan, tarte aux petits légumes, rable de lapin, assiette de charcuterie basque et foie gras et sa brioche maison. Entrées de 8€ à 14€.
Nous optons pour le lapin et je ne peux résister au foie gras que Romuald fait lui-même.
Le rable de lapin est surprenant : on dirait des coquilles saint-jacques dans l’assiette. Présenté en petits ronds emprisonnant le chorizo, il est proposé avec une purée de topinambours qui dessine un trait dans l’assiette.
Mon invité se régale mais aurait apprécié plus de chorizo, il adore ça !
Le foie gras est bien ferme, c’est servi généreusement puisque 2 tranches décorent l’assiette. Il a une belle couleur rosée.
La brioche maison est un régal, au bon goût de beurre.
Pour les plats (de 14€ à 20€), Romuald proposait ce soir-là bavette de l’Aubrac, épaule d’agneau, confit de canard, filet de bar poêlé, saint-jacques à la plancha et coquelet rôti purée maison.
Je laisse de côté avec regret la bavette qui me faisait bien envie car servie avec des frites au couteau maison pour prendre les saint-jacques servies avec un blésotto (comprenez : un risotto de blé).
Les coquilles sont bien cuites puisque bien saisies mais nacrées à l’intérieur et le blésotto au pesto est fondant et a le mérite de changer du sempiternel riz.
Mon invité avait commandé l’épaule d’agneau qui arrive rosée et servie avec un aligot très crémeux, mais peut-être pas assez chaud.
Ce plat est tout de même une réussite, on sent la maîtrise du chef en cuisine.
Nous accompagnons notre repas de deux verres de rouge : un faugères pour moi, un pinot noir pour mon invité.
La carte des vins est sommaire et c’est très bien ! Crus sélectionnés avec soin, vous avez le choix entre 6 rouges (de 18€ à 25€), 6 blancs (de 18€ à 35€) et un rosé à 25€.
Tous ces vins sont disponibles au verre de 3,50€ à 7€, on apprécie grandement de pouvoir changer de région viticole en fonction des plats.
Je suis étonnée de voir mon ami commander le « tout choco » sachant qu’il y a quelques notes d’orange dans ce dessert (c’est un puriste, il n’aime pas mélanger le chocolat avec autre chose !) et j’opte pour le crumble aux poires.
Le « tout choco » allie plusieurs textures : le croquant avec la tuile, la mousse et le fondant au chocolat en base. Les notes d’orange sont discrètes et viennent juste mettre en valeur le chocolat.
Je me régale de mon côté avec le crumble servi dans une verrine : les miettes sont bien grosses et croustillantes et recouvrent des petits bouts de poires fondants et très chauds.
Il ne manquait plus qu’un bon restaurant français au Batofar : c’est chose faite.
Et qu’est ce qu’on fait après ce délicieux dîner ?
Au choix : on va boire un verre sur le pont, ou dans les étages du dessous, au club, au son des musiques électro.
Le programme très varié est à consulter sur le site.
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