Après avoir revendu leur « Marguerite » de Montmartre, c’est en plein cœur de Pigalle, dans une petite rue pavée proprette, quelques mètres au-dessus du célèbre café d’Amélie Poulain, qu’ont installé les frères Kasakolu leurs « Tantes Jeanne » au mois d’août 2012.

Une fois encore, c’est un prénom féminin qui vient baptiser leur établissement, clin d’oeil à un membre de leur famille mais également à une autre Jeanne, celle de l’inoubliable chanson de Georges Brassens qu’ils affectionnent particulièrement...

... « Chez Jeanne, la Jeanne / On est n'importe qui, on vient n'importe quand /Et, comme par miracle, par enchantement / On fait partie de la famille ».

Et c’est vrai que les clients y sont merveilleusement bien accueillis, installés comme à la maison quid autour d’une conviviale table ronde, quid sur une banquette cosy, le tout dans une ambiance feutrée malgré la capacité de la salle de 40 couverts (bientôt 20 supplémentaires dès la fin des travaux de la verrière).

Assis confortablement à une petite table le long de la grande baie vitrée donnant sur la rue, nous décidons de commander un apéritif afin de pouvoir prendre le temps de consulter tout à loisirs la carte des plats et celle des vins, remarquablement fournie.

C’est donc munis d’un Kir cassis et d’un « Bloody Mary » savamment dosés que nous découvrons sans conteste la spécialité des « Tantes Jeanne » : la viande rouge !

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La particularité de cette race de bœuf d’origine nippone est d'être alimentée uniquement aux céréales, additionnées de trois litres de bière japonaise par jour afin d’engraisser l’animal.
Des massages fréquents au saké (excusez du peu !) permettront ensuite au gras de pénétrer au coeur de la viande et ainsi d’obtenir une tendresse incomparable…
Nous avons hâte de pouvoir goûter cette merveille, mais en attendant, place aux entrées !

Parmi les cinq mets proposés, le « foie gras mi-cuit et ses figues confites » (14€) ainsi que le « salpicon de mangue et d’avocat à la coriandre » (7,5€) feront notre bonheur.

La qualité du foie gras est en effet exceptionnelle et nous nous retenons de ne pas demander l’adresse de l’exploitant du sud-ouest de notre hôte.
Ce dernier semble d’ailleurs y avoir trouvé de nombreuses pépites car il nous propose un AOC Coteaux du Languedoc bio nommé « Far-Ouest », vendangé à la main, élevé et mis en bouteille à Sète.

Passé cet interlude, nous ne pouvons résister à la tentation du bœuf « Wagyu » façon KOBE (prix au cours) pour poursuivre notre repas, ainsi que du « Poisson en croûte de sel » (19€), met délicat et autre spécialité de la maison. Grand bien nous fasse !

La viande fond dans la bouche et n’a même pas besoin des trois petites sauces qui l’accompagnent pour être savourée à sa juste valeur.
Ce serait un crime que de ne pas y goûter en venant au « Tantes Jeanne », d’autant plus que ce bœuf à la japonaise, rare, n’est servi que dans 2-3 établissements de la Capitale…

Quant au poisson, sa gangue salée nous met immédiatement l’eau à la bouche. La carapace cristalline, outre son indéniable spectacle visuel, a pu distiller ses oligo-éléments au poisson, concentrer ses arômes et le cuire comme à la vapeur, un régal ! Servi avec une poêlée de légumes frais tels que carottes, haricots verts, radis, oignons et même asperges, le tableau est parfait.

Déjà plus que comblés, nous faisons l’impasse sur le majestueux plateau de fromages pour nous concentrer sur les desserts.

Avec la météo extérieure devenue un peu fraîche, les sorbets ne remportent pas nos suffrages malgré leur confection maison.

Place plutôt à la « brioche façon pain perdu glace au yaourt » (7,5€) et au « moelleux au chocolat aux écorces d’oranges confites » (8€) !

Inutile de préciser que nos estomacs ont crié grâce car nous n’avons pu trouver la volonté d’en laisser une miette…

Des notes douces et sucrées parfaites pour clore ce dîner divin !

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