Après de gros travaux, cette ancienne pizzéria s’est transformée en un beau restaurant libanais aux couleurs chaudes.
La décoration n’est pas encore tout à fait aboutie comme me l’explique la charmante patronne qui a déjà changé d’avis concernant la couleur des rideaux et le parquet. Il faut que tout soit parfait pour accueillir les clients dans un endroit raffiné qui fait la part belle aux succulents mets libanais mais aussi à la littérature. Car voilà la vocation de la Villa Jinane : devenir un club littéraire.
Asmahane, la patronne, est docteur en sociologie et poète voilà ce qui explique son inclination pour la lecture. Une bibliothèque va d’ailleurs être installée prochainement dans la salle.
Nous goûtons pour commencer le fameux assortiment de mezze chauds et froids : chaussons, taboulé, houmous, caviar d’aubergines, fèves, fêta.
Notre préférence va d’office au caviar d’aubergine : il a un goût légèrement fumé, très fin, absolument pas gras du tout. Le taboulé est bien riche en persil et les fèves sont croquantes. Je remarque avec plaisir que les plats ne baignent pas dans l’huile comme ce qui est souvent le cas dans les restaurants libanais classiques.
Comptez 36 € pour un mezze 2 personnes avec 7 plats froids et chauds différents, sinon 5 € l’assiette environ.
Après ces hors d’œuvre très fins, nous goûtons les grillades. Agneau, volaille, bœuf. Un énorme plat arrive, il contient les brochettes, des tomates au four et ce délicieux pain pita garni de viande hachée. Ce mini « sandwich » fera le régal de mon invitée pendant que je me délecterai du Chawarma « Villa Jinane » : des tranches de bœuf marinées, braisées à petit feu sur broche servies avec du riz basmati. La viande est fondante, très parfumée. C’est qu’il sait jouer avec les épices le chef !
Comptez de 12 € à 18 € pour les plats.
C’est au moment du dessert que le repas libanais se transforme en festin avec les généreuses pâtisseries : karabij, katayef, baklawas. Elles sont riches en pistache et en miel qui colle aux doigts : pas de problème pour les gourmandes que nous sommes : on s’en lèche les doigts pour ne pas en perdre une goutte !
Arrive l’instant béni du mouhalabieh : un lait parfumé à la fleur d’oranger, accompagné de ashta et de pistaches concassées. Il est ferme et onctueux, le croquant des pistaches contraste avec le fondant de la préparation. Desserts autour de 5 €.
Les mets libanais de la Villa Jinane sont cuisinés avec beaucoup de raffinement et l’effort se poursuit jusque dans les assiettes, impeccablement présentées.
Les soirées littéraires avec lectures de poème ou de contes auront lieu 2 fois par mois, de quoi combiner nourriture terrestre et nourriture intellectuelle !
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