Don Quichotte

Ancien restaurant espagnol, l'établissement a été repris en août 2010 par Anne-Marie et Sophie.

Les gros rideaux ont été enlevés, le restaurant est maintenant ouvert sur l'extérieur, c'est bien plus gai. Les tables se sont parées de nappes à carreaux à l'ambiance un poil rétro. A peine le seuil franchi on sait qu'on va être bien chez les filles.

La salle du bas a été complètement refaite, c'est résolument l'atout charme du Don Quichotte.

On a presque envie de la réserver et de venir déguster la paëlla d'Anne-Marie le samedi suivant avec une bande d'amis !

Au menu : toujours de la cuisine espagnole mais aussi française, en fonction des inspirations de la cuisinière : plats traditionnels français, mezze libanais, blinis burger au surimi et gingembre, mixed grill de ribs, crevettes sauce fruit de la passion...

Afin de satisfaire pleinement sa clientèle, la chef n'hésite pas à demander à ses habitués ce qu'ils aimeraient manger la semaine suivante. Du jamais vu ! Et les habitués passent commande : osso bucco la semaine dernière, joue de boeuf pour la suivante. Comment se sentir à la maison au restaurant ! Et peu importe ce qu'Anne-Marie projette de cuisiner : le tout sera frais et de saison, les maîtres-mots de la maison.

Ici pas de carte, les plats sont affichés aux murs sur des ardoises. Bien plus pratique puisque cela change chaque semaine.

Nous choisissons de découvrir l'assortiment de tapas, joliment proposé sur une pyramide en verre. J'adore cet élément de vaisselle, les mets y sont toujours très bien mis en valeur. La valse des tapas peut commencer : jambon serrano, saucisson, chorizo finement tranché, tome de brebis et pâte de coing, petits toasts à la purée de tomates, poivrons marinés, moules persillées proposées froides à l'espagnole, chorizo chaud, cuit avec des croûtons. Mon invitée n'aimant pas trop les moules, j'en profite ! Bretonnes, elles sont bien charnues et délicieusement assaisonnées : vinaigre, persil. La pâte de coing proposée avec le fromage est une bonne idée à laquelle on ne pense pas assez souvent. D'ailleurs, à l'occasion d'un dîner peu après je reprends l'idée et tout le monde se régale !

Comme je le disais plus haut, on est en Espagne ici mais avec des petits aller-retours en France. Il reste de la joue de boeuf, nous la goûtons. Cette tendreté ! La viande a mariné 3 heures, je la coupe à la fourchette ! Et les mets franco-espagnols se dégustent agréablement avec un Rioja.

En desserts, la cuisinière s'amuse. Nous arrivons trop tard pour le tiramisu, ce sera donc l'assiette "retour en enfance" et mousse au chocolat. Attention dessert régressif !
Une terrine (un peu à la manière d'une marquise) coupée en tranches, m'attend sur l'ardoise. Elle est fourrée aux chamallows ! Rose, vert, c'est un arc-en-ciel mélangé à du chocolat. Mais ce n'est pas tout : boule coco, car en sac, fraises tagada, guimauves.
Plongeon des années en arrière : me voici au collège en récré ! :-)

Les car en sac remportent un vif succès auprès des clients, c'est vrai qu'il est difficile d'en trouver maintenant. Mon amie finit la mousse au chocolat avec volupté, elle n'en a jamais mangé une aussi bonne j'ai l'impression. Ferme, pas trop sucrée, elle a en plus une belle couleur, presque caramel. Parfaits ces desserts avec un petit café.

Sophie, en salle, chouchoute ses clients. A peine le repas du samedi midi terminé, il faut préparer la salle pour le soir.
Elles apportent un grand soin à l'accueil et à les voir, on a l'impression qu'elles attendent leurs amis le soir-même.

La paëlla d'Anne-Marie commence d'ailleurs à avoir un sacré succès dans le quartier, elles sont même obligées de refuser du monde chaque semaine. Pensez à réserver ! Vous pourrez même privatiser cette jolie salle au sous-sol et aux beaux jours, vous attablez sur la future terrasse le long du restaurant.

Et nouveauté : c'est maintenant ouvert le midi, ce qui nous donne deux fois plus d'occasions de goûter la savoureuse cuisine d'Anne-Marie !