Kao Pat

C’est non loin du Palais Royal et de la Comédie Française que nous nous rendons ce midi-là pour tester un restaurant thaïlandais.

Quelques tables noires nous attendent. Des verres colorés sont déjà à notre disposition. L’ensemble est sobre et raffiné. Murs blancs et quelques cadres aux murs, voilà pour le décor. La touche de couleur vient des chaises : bordeaux. Le charme opère déjà.

L’accueil est bon : rapide, souriant. Le chef est derrière le comptoir et prépare les délicieux mets thaï tout en faisant bien attention de respecter les goûts et nos palais sensibles.

Plusieurs habitués se pressent ce jour-là, c’est bon signe. Le chef les reconnaît, il a un petit mot pour chacun, très agréable. Le respect du client semble être la politique de la maison.

Pendant que la table à côté de nous se régale (les quatre amis ne disent plus un mot), d’autres attendent leur commande au bar, car ici on peut prendre des plats à emporter.

La carte est très bien organisée. Des formules, au nombre de 8. Des entrées d’abord avec des salades de soja, des rouleaux puis le plat : poulet, poisson, canard, le tout agrémenté de citronnelle et d’épices diverses et variées. D’ailleurs cela sent très bon au Kao Pat, on en a l’eau à la bouche dès le premier pied posé dans l’établissement.

Je choisis une salade thaï alors que mon amie opte avec gourmandise pour les rouleaux thaï frits, les Po Pia Tod. Le jeune homme en salle vient s’enquérir de nos goûts. Un peu épicé pour moi s’il vous plaît, moins pour mon amie, son palais ne supporterait pas. C’est très important pour l’équipe du Kao Pat de satisfaire ses clients.

Tout est fait minute, sauf les rouleaux qui sont un peu préparés à l’avance nous confie le jeune homme. J’apprécie ce souci de transparence.

Ma salade est fraîche, bien épicée. Carottes, soja, salade, le tout bien parfumé à la citronnelle. Je finis même la sauce à la cuillère tellement je me régale. Je n’hésite pas non plus à dérober un rouleau à mon amie. Même s’il est frit, il ne sent pas du tout l’huile. Extérieur croquant, intérieur fondant, une délicieuse entrée.

J’enchaîne sans aucune hésitation avec un pad thaï : des nouilles sautées. Elles sont fermes et moelleuses. La coriandre se marie au poulet et au soja et les petites cacahuètes pilées sont disposées sur un coin de l’assiette avec le piment, afin que je me serve comme cela me plaît.

Mon amie, elle, teste le canard au curry. Servi dans une jolie assiette creuse, il semble encore mijoter.

La viande est archi-fondante et le chef a respecté son souhait : les épices sont bien dosées. Je la regarde verser son riz blanc dans son assiette et manger le tout à la cuillère. Elle semble apprécier et c’est peu dire.

Notre petit thé au jasmin va nous faire patienter avant le dessert. Flan nature et flan au taro (sorte de patate douce) : voilà nos desserts d’une belle finesse et c’est assez ludique de chercher les petits bouts de taro dans le flan.

Le chef quitte ses fourneaux pour venir récolter nos avis. Il y attache une grande importance.

Tiens et puis tant qu’il est dans la salle il fait le tour des clients. On se sent bien au Kao Pat et on se régale. M’est avis qu’un agrandissement sera nécessaire s’ils continuent à autant nous régaler.