La Table du Baltimore

Le fait que le Sofitel Baltimore ait récemment entrepris la réfection de son décor vous laissera certainement du même marbre que celui de son luxueux hall d'entrée. Mais ce qui interpellera sans nul doute le gourmand que vous êtes (ou celui qui sommeille en vous), c'est d'apprendre que l'on a profité de l'occasion pour lui adjoindre un nouveau restaurant doté d'un cadre à la modernité bien tempérée. Ainsi, les boiseries blondes contrastent joliment avec les chaises et les banquettes parées de tonalités dans les tons mauves et les tables joliment mises sont habilement éclairées par des lampes-tiges chromées très stylisées.

Mais notre plus agréable surprise fut d'y découvrir une belle cuisine d'inspiration néo-classique, préparée par Jean-Philippe Perol. Un jeune chef prometteur qui fût à bonne école, puisqu'il officia autrefois auprès de Marc Marchand à l'Hôtel Meurice, ou de Roland Durand puis de Frédéric Anton au Pré Catelan : original tourteau préparé en tartare et accompagné d'un bouquet de riquette et d'un gaspacho glacé, amusant mulet poêlé escorté d'un confit de pommes de terre au parfum d'ail, bel osso-bucco braisé en cocotte à la fondue de tomate et fricassée de légumes à l'huile d'olive.

Desserts à l'unisson, avec par exemple la tarte fine au cacao amer et quartier d'orange confite, ou bien l'ananas confit dans un sirop parfumé au kirsch et croustille à la noix de coco.
Mais tout ce faste a un prix (largement justifié) : environ 50 € à la carte, avec l'un des jolis crus parfaitement sélectionnés par le sommelier Jean-Luc Jamrozik.
Service stylé et prévenant. (Manuel)