Le Cotte Rôti

Bistrot très accueillant, décontracté et moderne, gris et orange tropical dominent, ambiance chaude appuyée par de hauts palmiers dispersés dans la salle, un bouquet de fleurs qui vous accueille.
Un mobilier typique de bistrot en bois, tables rondes et carrées assez larges posées sur un patchwork de carrelage original.

De beaux rideaux à mi-hauteur nous isolent du regard des passants et laissent passer la lumière.

Le plafond brillant parsemé de spots est entouré d'une corniche blanche très profonde qui lui donne beaucoup de vie et de mouvement.

Ici pas de carte, tout est annoncée sur d'énormes ardoises.
Tout y est détaillé et changé en fonction du marché et suggestions du jour.

Le Marché d'Aligre est d'ailleurs a 2 pas du restaurant.

Une ardoise plus modeste vous propose la Formule déjeuner, plat à 10€, entrée/plat ou plat/dessert à 15€ ou les 3 pour 18€.
Vous pouvez y ajouter un petit verre de vin du jour pour 2€.

Il ne faut surtout pas hésitez à demander conseil à Mr Nicolas Michel, le chef, qui vous mettra l'eau à la bouche rien qu'en vous parlant de ses recettes.
Il est aussi passionné par sa carte des vins qu'il essaye de combler de perles et cuvées exceptionnelles en goût et parfums, en particulier ceux de la Côte rôtie.

Le choix fut rude mais il fallait bien se lancer : nous avons tenté la Crème chaude de Topinambours et sa raviole de Ricotta aux herbes.
C'est un velouté épais, presque une onctueuse purée sur laquelle repose une raviole croquante parsemée de petits dés de tomate, oignon et ciboulette (possible dans formule midi de ce jour).

La surprise fut belle aussi à la dégustation de l'Oeuf cocotte et son cappuccino de champignons.
L'oeuf est cuit comme il faut, le cappuccino de champignons asiatiques, longs et blancs avec petite tête, est bien forestier et poivré, concassé de tomates et herbes lui donnent de la fraîcheur.

Servi dans une petite cocotte en verre, la présentation est originale et sa poignée permet aux gourmands comme nous de maîtriser le fond et de ne pas en laisser une seule goutte. Les entrées à la carte sont à 9€.

On peut aussi se laisser tenter par le Sandwich de joue de boeuf toasté, mesclun de jeunes pousses.

A l'ardoise également ce jour, les harengs marinés condiments aneth ou la terrine de joue de cochon en ravigote de fruits secs.

Pour plat sur ardoise du midi, l'Escalopine de Saumon à la plancha, galette de poireaux au thym.
Très jolie présentation : deux filets de saumon à la peau grillée échoués sur une galette-omelette douce en poireaux sur laquelle seul survit un arbre de thym allumé d'une petite flamme agréablement parfumée à l'arrivée.
Une émulsion allège la présentation. Tout est très goûteux, le poisson croustillant, tendre et fondant à coeur.

Sur l'ardoise géante, parmi les plats à 20€, on tente aussi l'Epaule d'agneau braisée et laquée comme un Méchoui et ses petits légumes frais qu'on a adoré.
La texture de la viande est magnifique, une cuisson de 5 heures qui la laisse rosée à coeur et tendrissime.
Elle est laquée au dernier moment avec un mélange de miel / moutarde / vinaigre / huile d'olive, on en profite à souhait, le jus est plein de parfums et les légumes cuits au plus juste, les carottes sont encore croquantes et fruitées.

La cocotte est servie juste à sa sortie du four, encore fumante. On est fan à 100%.

A l'ardoise également, le cabillaud épais rôti sur peau et crémeux de cannelonis au basilic ou encore les rognons de veau poëlés (Le chef aime cuisine régulièrement les abats) et épinards frais.

La dégustation d'un dessert, après des entrées et plats bien généreux, est difficile à imaginer mais, après tous ces délices, on ne veut surtout pas passer à côté, 8€ à la carte.

Le Riz au lait crémeux, caramel au beurre salé et spéculos pourrait paraître lourd mais pas trop finalement.
L'ensemble est vraiment crémeux, on en retire une cuillerée, tout se remet seul en place, comme si je n'y avais pas touché. Les grains de riz sont épais, pas collés entre eux. Au fond de la coupe, le délicieux caramel salé, final gourmand. Petite farine de spéculos qui décore la surface du dessert.

Au programme aussi, le sucré noisette, ganache très chocolat et glace pistache.
La ganache est vraiment très chocolat, très cacao, dense, consistante, on la croque presque. Elle fond crémeusement et onctueusement au palais. Le palet noisette est épais, croquant, meringué. La glace à la pistache allège l'ensemble et va très bien avec le chocolat.

D'autres desserts qui ont l'air tout aussi délicieux comme la Poire rôtie et sa glace pain d'épice ou le Moelleux à la châtaigne comme un mont blanc.

Une recette à découvrir peut-être à 13€, le Camembert à la Truffe.

Il y a d'ailleurs le "Thème de la truffe" pour les amateurs qui nous est proposé ce jour là avec par exemple un risotto à la truffe noire.... mais avec supplément sur le tarif.

La carte des vins est évidemment au rendez-vous.
Le patron saura idéalement vous conseiller parmi les différents côtes du Rhône, Maconnais, Bourgognes, vins d'ailleurs et de dessert.

Quelques vins servis au verre de 5 à 6,50€. Un coup de coeur viticole vous est proposé chaque mois : en février, 3 bouteilles de 39 à 50€.

Autant savoir que ce restaurant n'est pas destiné au fringales dietétiques, tout est cuisiné avec du bon beurre, de la bonne huile d'olive, des vrais jus de viande et il faut absolument tester le dernier vin découvert par Nicolas, le passionné viticole.

Les desserts sont très gourmands, sucrés, crémeux, généreux en calories.... C'est que du bonheur ;-)

Nous sommes vraiment partis repus de ce restaurant, tout était si délicieux, on n'en a pas laissé une miette. Le cadre aidant, on s'y sent très bien et détendu.

Une adresse très sympathique, on y retournera sans faute pour les recettes de cet été.