Sale e Pepe

Cette jolie pizzéria de quartier a fait la joie des habitants pendant plusieurs années jusqu’au dernier patron, qui a lamentablement fait couler l’établissement.

On oublie les mauvais souvenirs et on découvre avec enthousiasme la nouvelle équipe aux commandes de Sale e Pepe (« sel et poivre » en italien).
C’est une famille, ils viennent tous de Palerme, en Sicile, et sont heureux de travailler ensemble, ça se voit. D’ailleurs, en entrant, on se sent un peu comme à la maison. Une maison de vacances sur une île italienne…

Les habitués ont déjà investi les lieux, les deux charmants jeunes hommes en salle sont souriants, drôles et ont le tutoiement facile. Et surtout ça sent bon la pâte à pizza en train de lever ! On s’en lècherait presque déjà les babines…

Une carte courte et efficace. Pas besoin de 8 pages de pizzas pour trouver son bonheur après tout.

Quelques antipasti, des bruschettas, des salades puis les pasta ou les pizzas. Basta !

Nous nous partageons une belle assiette d’antipasti. Courgettes, aubergines grillées, salami corsé, mozzarella di buffala, tomates au pesto vert, fonds d’artichaut légèrement acides, le tout sur un lit de roquette fraîche et amère comme il se doit.

Les produits respirent la fraîcheur, ils ont du goût, on est confiant et on se régale. D’autant plus quand sort du four une foccacia toute chaude frottée à l’ail et huile d’olive, avec quelques herbes : origan, thym, romarin.

Doucement sur la foccacia, c’est un vrai péché mignon, un peu comme le serait une baguette toute chaude dans une boulangerie.

D'autres entrées : bruschetta, carpaccio de boeuf, insalata rucola à base de roquette et sardines marinées...

Entrées autour de 8€.

Doucement, oui, car il faut garder de la place pour les fameuses pizzas de la maison.

La Contadino (tomates, mozzarella, petits lardons, oignons, œuf, basilic et origan) et la Romana (tomates, mozzarella, roquette, jambon, artichaut, copeaux de parmesan) ont nos faveurs.

Le pizzaïolo a la bonne idée de nous servir les deux garnitures sur une même pizza à partager, bonne idée c’est convivial.

Après avoir éclaté l’œuf, nous découvrons une pâte fine, croustillante, aux bords qui se craquent légèrement. La garniture est généreuse, la mozzarella fondante. Un délice.

Juste un petit bémol : attention à bien faire cuire la pizza pour que le blanc d’œuf ne soit pas servi tremblotant.

A côté de nous, une jeune femme se régale d’une belle assiette de pâtes torsadées à la crème onctueuse et bien jaune, voire orangée. C’est sans doute les Fussilli al Curry avec des courgettes, du curry et du jambon cru. Il faudra revenir tester les pasta.

Pasta et pizzas autour de 12€.

La carte des vins est annoncée au mur, sur ardoise. Chianti classico, Valpolicella. Ce sera pour nous un Nero d’Avola, corsé mais pas trop. Bouteilles aux environs de 22€.

Le dessert arrive en même temps que nos deux cafés. Une pannacotta bien ferme, maison, repose sous un coulis de fruits rouges.

D'autres recettes italiennes comme le tiramisu ou une coupe amarena. Desserts autour de 5€.

Nous avons aussi l’honneur de goûter les futurs délices de la boutique attenante qui va bientôt ouvrir : petits dômes chocolat blanc confiture de fraise, millefeuille aux mille strates de chocolat et cube de pistache coulis de cerise.

Même si c’est encore expérimental c’est délicieux.

On oublie définitivement toutes les vulgaires pizzérias du quartier pour se concentrer sur du bon.

Tout est fait maison chez Sale e Pepe et servi avec le sourire. Ces gens là sont amoureux de leur pays et de leur métier, un bonheur à voir.
Et pour prolonger les délices, on va dévaliser la boutique voisine pour rapporter à la maison de vraies pâtes fraîches préparées maison.
Bravissimo !