Auberge du Mouton Blanc

C’est dans un lieu historique du 16ème arrondissement de Paris que nous sommes entrés il y a quelques jours : à l'Auberge du Mouton Blanc.
En effet, Molière, Racine, Boileau avaient l’habitude de se rendre au 40 rue d’Auteuil pour y « tenir table ».

L’Auberge du Mouton Blanc appartient maintenant au même groupe que le Montparnasse 1900 et que le Bouillon Chartier, entre autres. Nous sommes dans la grande tradition bistrotière de Paris, avec serveurs en noir et plafond Art Déco. Réservation conseillée.

Le tout nouveau décor date de 2008. Il est feutré et chaleureux.
Le restaurant se divise maintenant en 3 espaces.

Fauteuils clubs dans l’entrée éclairée aux bougies et tables rondes, propices aux confidences ou aux rendez-vous amoureux, puis boxes pour repas entre amis et enfin quelques tables classiques au milieu de la salle, le tout respectant bien la distance entre chaque table.

Ici, personne n’écoutera votre conversation.

Les entrées (de 5,60 à 12,50€) sentent bon le classique bistrot : œufs pochés en meurette, salades d’endives aux noix, bloc de foie gras, lentilles vertes vinaigrette, harengs pommes à l’huile, escargots…

Je ne peux résister devant l’Os à moelle au sel de Guérande, mon invité choisit le chèvre chaud rôti.

2 petits chèvres tout ronds se répandent doucement sur un toast, le tout reposant sur une petite salade de saison bien assaisonnée.

Coupé en deux, mon os à moëlle est bien garni, je vais piocher toute la moëlle à la petite cuillère, elle est toutefois un peu grasse.

Voici les spécialités du Mouton Blanc : filet de bœuf grillé béarnaise, tartare de bœuf, épaule d’agneau braisée, magret de canard, rognons de veau, foie de veau poêlé au cidre, hamburger tradition, noix de joue de bœuf braisée. Le paradis des carnivores en somme ! Mais des poissons figurent aussi à la carte : noix de saint-jacques, filet d’espadon et saumon d’Ecosse. Plats de 9€ à 19€.

Je continue mon repas en légèreté puisque je commande les Noix de Saint-Jacques, endives braisées et beurre blanc et elles sont délicieuses les endives braisées, pas amères pour un sou.
Malheureusement les coquilles sont un peu élastiques, elles ont fait un long voyage depuis les Etats-Unis, ceci explique cela. Elles ne valent pas les coquilles de la côte bretonne.

En face de moi, on se régale d’un filet de bœuf, à la belle cuisson, nous apprécions la béarnaise maison très gourmande mais la portion de frites est trop petite.

La carte des vins reprend les classiques français, pas de surprise mais une volonté de proposer des bouteilles pour tous les budgets. A partir de 20€.

Vous avez un plat préféré ? Reportez-vous au semainier ! Le lundi c’est hachis parmentier, le mardi boudin noir aux pommes, le mercredi on déguste un cassoulet maison, le jeudi un petit salé, le vendredi c'est cabillaud rôti, le samedi pot au feu et le dimanche la fameuse blanquette de veau à l’ancienne.

Les desserts (de 4.50 à 7.50€) sont nombreux : baba au rhum, pomme au four, crème brûlée, tarte Tatin, profiteroles, tiramisu, mousse au chocolat, crêpes chaudes façon Suzette.

Dommage il n’y a plus de crêpes…
Je me rabats sur la crème brûlée : classique, bien brûlée au chalumeau, la crème a ce bon goût de vanille.

Mon invité préfère une mousse au chocolat.
Les petits bouts de chocolat cachés dedans sont appréciables mais il en aurait aimé une plus forte en cacao.

Une bonne adresse pour une cuisine bistrot traditionnelle, sans chichi. On apprécie particulièrement les fauteuils clubs dans la première salle et le service très souriant du personnel.