La Passée

Des piments d'Espelette son accrochés au mur et Alexis découpe directement derrière le bar la bonne charcuterie basque qui parfume la salle.

Les deux hommes, amoureux des bons produits du terroir de qualité, n'ont pas fait les choses à moitié. Ils sont partis plus d'une semaine sur place rencontrer les exploitants, les agriculteurs et viticulteurs pour ne ramener que du bon, du vrai !

Tout ce que vous allez goûter arrive en direct du sud-ouest, voilà un gage de transparence vis-à vis du client.

Afin de goûter les spécialités (on est au pays Basque tout de même !) je commande les piquillos et mon invité tente l'assiette de charcuterie basque.

Les piquillos sont des poivrons farcis à la brandade de morue. 2 petits poivrons en forme de cornet arrivent, ils sont bien remplis.
La cuisson est bonne : ils sont tout juste saisis et la brandade maison est onctueuse avec de petits bouts de pommes de terre.

L'assiette de charcuterie est gargantuesque !
Les jambons de pays qui la composent sentent délicieusement bon. Le chorizo est parfumé et pas trop piquant mais le plus remarquable dans cette assiette reste les fines tranches de saucisson de canard.

Comme Alexis nous le fait remarquer, on a l'impression de manger du foie gras en saucisson. Surprenant !

Autres entrées proposées : assiette de saumon, de foies gras, salade de chèvres chauds au thym et au miel et terrine du chasseur de 8 € à 15 €.

Afin de continuer dans la tradition basque, nous commandons l'axoa et l'illar goria (le cassoulet basque).
Je connaissais déjà l'axoa mais je n'en gardais pas un grand souvenir. Ici, pas de viande hachée cuite dans l'huile, non, le veau est tranché au couteau et mariné avec les 3 poivrons.
Le plat est servi dans une jolie petite cocotte. Ca fume et ça sent délicieusement bon ! Les petits morceaux de veau sont tendres à souhait, et reposent avec les poivrons sur du riz basmati.

En face de moi, silence total, le cassoulet basque semble le ravir !
En effet, je suis presque jalouse tant ça a l'air bon (même si je me régale avec mon plat !).
Ce plat servi aussi en cocotte est composé d'haricots rouges, de chorizo et de boudin noir, le tout parfumé au piment d'Espelette. La sauce est onctueuse, nous n'en laissons pas une miette.

A la carte ce soir là nous aurions aussi pu goûter un bar entier en papillote, un confit de canard, des gambas à la plancha et piperade ou des chipirons.

Pour accompagner nos plats, nous commandons un vin du coin. C'est un Irouleguy qui nous est proposé, du domaine Abotia. Alexis et Pierre-Edouard, grands amateurs de vins, ont souhaité une carte représentant toutes les régions de France mais accessible aux petits budgets aussi.

Ils sont bien décidément ces deux cousins !
Vous pouvez donc vous faire plaisir à partir de 20 € jusqu'à 125 €. Et la qualité des vins servis au pichet n'est pas oubliée.

Je choisis pour finir mon repas l'assiette de fromages (servie sur une belle ardoise) : brebis et roquefort papillon décorent mon assiette, servie évidemment avec un petit pot de confitures de cerises noires.
Pas besoin de pain ni de beurre, je tartine allégrement ma confiture sur des petits bouts de fromage, c'est un délice.

Et le gourmand qui m'accompagne ne peut résister au fondant baulois.
Oui nous quittons le pays Basque pour remonter à la Baule le temps du dessert mais il vaut le voyage ! C'est un gâteau au beurre salé, servi avec un caramel de lait maison. Moi qui suis très difficile en fondant, je le trouve succulent : bien ferme et compact, au bon petit goût de beurre salé !

Voici un joli restaurant tenu par deux passionnés qui savent précisément ce qu'est la restauration : ravir les clients, leur faire découvrir de bons produits et les surprendre. Pari réussi !