Richard a ouvert le Savannah Café en 1985, c'est dire s'il est connu dans la rue Descartes du 5ème arrondissement de Paris !
S'il vous dit que le nom du restaurant est un hommage à sa grand-mère ne le croyez pas, c'est un sacré blagueur !
A l'époque, le patron sortait beaucoup pour dîner, il a donc décidé d'ouvrir son propre établissement afin d'arrêter de dépenser ses sous !
Et ca fait 24 ans qu'il nous régale d'une cuisine cosmopolite.
Libanaise bien sûr mais aussi méditérranéenne. Les influences sont multiples. Richard fait tout lui-même : la cuisine, le service, et a même le temps de se consacrer à sa passion entre 2 services : la calligraphie japonaise. Approchez-vous du bar, vous le verrez manier la plume avec une grande dextérité.
Avant de vous attabler, levez les yeux ! Une drôle d'Arche de Noé vous regarde là-haut : des zèbres, un chien, des cocottes, un éléphant paré d'un képi... Le maître des lieux aime chiner dans les brocantes, vous retrouverez peut-être les jouets de votre enfance !
Tout nous paraît alléchant sur la carte, il faut dire que nous sommes d'office conquises puisque nous adorons toutes les 2 la cuisine libanaise et du sud en général.
Mais le choix nous est facilité : Richard nous propose un assortiment de mezze afin de goûter à tout.
Une immense assiette arrive ainsi que deux petits plats.
Au programme : taboulé, falafel, hoummous, aubergines grillés, caviar d'aubergines, chausson au fromage et feuilleté au épinards.
Tout est fait maison, ça se sent, c'est très fin.
L'hoummous est onctueux et bien parfumé au sésame, les feuilletés sont croustillants.
Nous faisons le plein de couleurs et de saveurs, cette entrée est réussie.
Comptez 7 € pour une entrée et 17 € pour cet assortiment (pour 2 personnes).
Pour les plats - comptez entre 13,50 € et 16 €, même problème : que choisir ? Les raviolonis aux épinards et ricotta ? La selle d'agneau au thym ? Le rumsteak au champagne ou les brochettes de poissons poêlées à la muscade ? Richard vient à nouveau nous conseiller. Il les connaît ses plats puisque c'est lui qui les cuisine en personne !
Nous choisissons donc le curry d'agneau à la coriandre fraîche et les aiguillettes de poulet aux amandes roussies. Je suis bien tentée par l'agneau mais le curry végétarien coco et chutney de mangue me fait de l'oeil. Qu'à cela ne tienne ! Richard va me faire un plat spécial : moitié agneau, moitié végétarien.
Deux belles assiettes très copieuses arrivent. L'avantage de cette cuisine est qu'elle est très colorée, ça met en appétit. "Mes curry" sont un régal. La coriandre parfume l'agneau, et les légumes et fruits mélangés sont plein de saveurs différentes. Aubergines, tomates, mélangées à de la noix de coco et de la mangue, quel mélange audacieux !
La cuisson du riz est bien maîtrisée, je n'en laisse pas une miette, même pas pour faire goûter à mon invitée qui se régale elle aussi avec son poulet. Il est présenté sans sauce mais n'est pas sec pour autant.
La cuisson avec les amandes et l'ail l'a rendu très tendre et la purée de pommes de terre servie en accompagnement est subtilement parfumée au citron.
Un petit verre de vin libanais accompagne les mets. C'est un Château Kefraya 2005 rouge.
La carte est composée de vins libanais et français, allant de 18 € à 39 € et quelques références sont proposées au verre à 4,50 €.
Nous commandons pour finir un dessert typique : les baklava (les fameux croustillants à la pistache et aux amandes) et un dessert un peu plus "light" : le fromage blanc aux raisins secs et au miel.
Les baklava, comme tout le reste, sont maison. Elles sont bien croustillantes et fondent dans la bouche.
Desserts à 6 €.
Pour ceux qui veulent prolonger le repas, je conseille de goûter l'infusion à la fleur d'oranger, ça remplacera le café !
Ne passez plus rue Descartes sans vous arrêter chez Richard, vous vous régalerez à coup sûr.
Et si vous êtes pressés de rentrer chez vous, vous pouvez retrouver tous les bons petits plats du maître des lieux au "Comptoir de la Méditerranée", le traiteur situé 42 rue du Cardinal-Lemoine (service continu de 11h à 22h du lundi au samedi).
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