Taverne Karlsbrau Brasserie

La nouvelle place de la République (achevée le 16 juin dernier) fait le bonheur de tous : riverains, touristes et restaurateurs bien sûr.
Ca valait le coup de patienter pendant les 2 ans qu’ont duré les travaux tant le résultat est magnifique.

Une place aérée, piétonne, fourmillant de jeux pour petits et grands. Un vrai espace de détente.

En bordure de la place, une institution parisienne : la taverne Karlsbrau et ses 300 couverts.

Dans un décor un peu vieillot (mais il se murmure que de gros changements sont envisagés), on découvre une carte de brasserie classique avec toutefois quelques accents alsaciens.

C’est ainsi que coquillages, viandes, pâtes et burgers côtoient choucroutes et autres flammeküches.

Voilà d’ailleurs ce que nous commandons en apéritif : une petite flammeküche flambée à partager à 2, ce sera parfait avec un bon Chablis frais.

Moelleuse, bien garnie et à la pâte légère, c’est un régal que nous nous obligeons de ne pas finir pour garder de l’appétit pour la suite.

En entrée, ce sera tartare de saumon bio et croustillant de gambas.

Le tartare, qui manque d’assaisonnement, est joli, bien présenté, et ces petits morceaux de mangue le rendent presque exotique.

Les gambas, elles, ont le mérite d’être bien cuites : elles sont fermes mais fondantes.
Malheureusement, le croustillant s’effrite et rend cette entrée difficile à déguster.

Pour les carnivores, nous recommandons l’émincé de rumsteak poêlé à l’huile de poivre et servi avec des pommes “Anna” : pommes de terre servies en flan.

La viande est bonne, parfaitement cuite, mais nous notons à nouveau un manque d’assaisonnement, notamment de sel.

Ce qui n’est pas du tout le cas du jarreton braisé au four à l’ancienne. Un changement de fournisseur est apparemment à l’origine du problème : le jarret n’a pas eu le temps d’être suffisamment déssalé et est à peine mangeable.

Nous oublions vite cette déconvenue pour goûter les spécialités du chef pâtissier de la maison (qui est passé par l’école Lenôtre).

Le moelleux aux chocolat est divin : fondant avec un vrai coeur coulant.
Juste une petite déception : la carte l’annonçait servi avec une glace au caramel au beurre salé, et je découvre une boule de glace vanille à la place. Dommage.

Mention spéciale pour le financier pistache : un régal de dessert, tendre et parfumé.

Tout est à la base réuni pour passer un délicieux moment, malheureusement quelques fausses notes viennent ternir le repas.
On ne doute pas que l’équipe sera tout mettre en oeuvre pour revenir au niveau de la grande brasserie parisienne, telle que la légende la connaît.