Le Café Lumière - Hôtel Scribe

Situé au rez-de-chaussée de l'Hôtel Scribe dans le 9ème arrondissement de Paris depuis septembre 2008, l'étoilé Café Lumière a rénové sa sublime verrière pour offrir une ouverture sur l'extérieur impressionnante.

Sur les murs s'affichent les photos des premiers films des Frères Lumière, en hommage à l'histoire du lieu, qui fut la salle de la première diffusion d'un film réalisé avec le cinématographe.

En cuisine une jeune brigade menée par Sébastien Crison s'affaire à vous préparer une cuisine pleine de surprises et de pointes d'exotisme.

La cuisson du poisson tout juste saisi et le fondant extrême de la joue de veau ne fait aucun doute sur la dextérité du chef...

L'utilisation du Nori avec le saumon comme un maki, les crackers au chorizo ibérique, les joues braisées de veau au whisky Irlandais montrent à quel point le chef est ouvert aux ingrédients du monde, ce qui donne des recettes ambitieuses.

En entrée, le foie gras grillé puis mi-cuit en terrine s'est révélé bien agréable, accompagné d'un chutney de carottes et noisettes de bon ton.

Mais j'ai sans conteste jeté mon dévolu sur la caille des dombes confite en nage dans un potage de parmentier émulsionné à l'huile de truffe.

La chair de la caille gouteuse et moelleuse accompagne avec joie les parfums du crémeux potage qu'on dévore jusqu'à la dernière goutte.

Le saumon comme un maki accompagné d'un potage glacé au raifort corsé est d'une fraicheur à faire pâlir un sushiman japonais, un fondant très agréable en bouche.

En plat, je me suis régalé avec les gambas sautées, charnues et à la chair bien ferme parfumée au Yuzu. Plein de saveurs !

La joue braisée de veau au Whisky Irlandais est d'un fondant confondant, la sauce brune et bien liée ne manque pas de punch, la viande offrant un contraste avec celle-ci avec un goût plus en douceur.

Le cabillaud rôti accompagné d'une caillette de choux à l'andouille de Guéméné, présenté de façon très originale avec une feuille de chou "lyophilisé" totalement démente en bouche (une déco qui se mange et qui a enfin une vrai personnalité !)

Le dessert est une réussite qui conclut le repas comme un feu d'artifice...

Le "Cinéma" est un montage chocolaté totalement démentiel, un rouleau de caméra ou une bande de pur cacao ondule avec finesse le long de l'assiette.
Architecture de pâtissier impressionnante, mais lorsque l'on y goûte, c'est un voyage qui commence.

Le goût de chocolat est d'une force qui ravira les amoureux du cacao, laissez un morceau de la bande fondre sur votre langue et fermez les yeux...

Dans le corps de la bande une crème beige épaisse s'offre à votre cuillère, on s'attend à quelque chose de crémeux et un peu "lourd"... et là c'est le choc, une texture jouant avec le un caramel mousseux, voire quasi génoisé, crémeux et fondant, léger mais consistant... vraiment déroutant.

Bravo au chef pâtissier qui termine ce repas avec brio !

Service agréable et concerné.

Les entrées vont de 17 à 25€, les plats de 27 à 35€, les desserts vont 10 à 16€.
Menu déjeuner (du lundi au vendredi) à 45€ avec plat et entrée ou dessert, un verre de vin et un café.
Menu Grand écran à 90€ servi midi et soir du lundi au vendredi avec entrée, plat, dessert, coupe de champagne et un café.

Belle carte des vins et fort bien détaillé, classé par cépages... bouteille à partir de 38€, vins au verre à partir de 10€.

Ce qui est vraiment sympathique, c'est que l'on peut profiter des charmes de l'endroit au service bar entre les horaires de services des repas.
Nombreux cocktails : martini drinks 19€, cocktails au champagne à 24€...

Café expresso (5€)... ou un thé chaud Cha Yuan (7€) avec une douceur choisie sur le chariot de pâtisserie (10€) ne vous donnent plus d'excuses pour ne pas aller profiter du confort remarquable de cette salle de charme.